On vous a parlé récemment du Consumer Electronic Show 2016 sur le blog de Web Omega, agence web à Nice, mais on ne vous a pas parlé d’un domaine qui, paradoxalement, excite les chercheurs et dont les consommateurs attendent beaucoup : le sommeil. Les aides high-tech pour dormir, ce n’est pas nouveau, mais ça s’améliore avec le temps (comme le vin). On fait le point sur les avancées en la matière.
Dormir, c’est la vie
C’est aussi simple que cet intertitre. Mieux vous dormez, mieux vous appréhendez l’existence avec la pleine possession de vos moyens. Entendez par là que si vous ne dormez pas comme il faut, vous affaiblissez vous-même votre cerveau et votre organisme entier. On ne dit pas ça pour stigmatiser les petits dormeurs, mais c’est un fait, en-dessous de sept heures de sommeil par nuit, vous êtes moins intelligent que vous ne devriez l’être. Dans cette vidéo (en anglais) les auteurs expliquent les résultats d’une étude qui pourrait bien vous faire changer d’avis sur votre habitude de dormir peu ou trop :
- Vous dormez plus de huit heures, votre cerveau se porte comme un charme, mais le reste de votre organisme n’aime pas trop ça. Vous faites face à un risque de décès 30 % supérieur par rapport à la tranche sept-huit heures, par sensibilité accrues aux problèmes cardiaques, au diabète, à l’obésité.
- Vous dormez sept à huit heures, comme la majorité des Français, votre santé vous dit merci mais les tests cognitifs montrent quelques ratés, rien de grave cependant.
- Vous dormez six heures par nuit, à partir de quinze jours de ce régime, vos réflexes sont ceux d’une personne qui a bu, avec l’équivalent de 0,10 grammes d’alcool par litre de sang, soit le double de ce que le code de la route autorise en France. Et dire que certaines personnes vivent ainsi en permanence…
- Ceux qui dorment quatre heures par nuit ont parfois eu tout simplement du mal à rester éveillé lors des tests, alors être performants, vous imaginez bien que c’est impossible ! Ce groupe-ci et celui de six heures ont aussi 12 % de plus de risques de décès que le groupe de sept-huit heures.
Donc, pour faire simple, il faut dormir entre sept et huit heures chaque nuit. Toutes les nuits, le weekend aussi. Rappelez-vous, cet article a pour but de vous y aider, il ne s’agit pas que de vous faire culpabiliser de préférer jouer, lire, regarder un film, vous occuper des enfants plutôt que faire attention à vous, loin de nous cette idée. Par contre, ne croyez pas que pour vous « c’est comme ça, vous dormez peu ». C’est la perte de la capacité de ressentir la fatigue qui vous fait croire ça.
Les dernières avancées connectées
Au commencement, il y avait le bracelet connecté. Le consommateur le vit et se dit que c’était bien. Il avait tort.
On les aime ces chercheurs qui se mettent vraiment à la place des consommateurs-cobayes que nous sommes. Il fallait le tester pour le savoir, mais porter un bracelet connecté la nuit, en fait c’est gênant et ça peut modifier votre comportement et votre sommeil. Plutôt contreproductif pour les applications d’analyse des nuits.
Du coup, différentes sociétés de par le monde ont cherché et trouvé d’autres façons de capter les caractéristiques des dormeurs. Le petit boitier à glisser sous le drap vers l’oreiller, la bande fine au niveau de la poitrine, le surmatelas entièrement parsemé de capteurs et outils dédiés au sommeil… On peut dire que oui, le sommeil intelligent est arrivé (et le Beaujolais c’est en novembre).
Bon, ces nouveaux objets quantified self mesurent mieux ce que vous faites la nuit sans vous empêcher de dormir à votre habitude, c’est une chose. Mais en quoi vous aident-ils à vraiment mieux dormir ?
De l’analyse à l’application
D’après les fabricants, il ne faut pas prendre ces technologies pour des analyses médicales, même si les progrès accomplis font de ces capteurs de bons indicateurs. Ces objets (pas tous) analysent les mouvements du corps, des yeux, les ronflements, l’humidité, la température, l’émission de composés organiques volatiles, la luminosité dans la chambre, les ondes cérébrales, le rythme cardiaque… À partir de ces données, une application de smartphone étudie les cycles de votre sommeil.
Digressons un instant sur les cycles et les phases. Le sommeil lent (aux ondes cérébrales lentes) en compte quatre (éveil calme, sommeil léger, profond, très profond) et le sommeil paradoxal (aux ondes cérébrales aussi vives que la journée) en est une autre. Ce dernier est indispensable à la construction de la mémoire et à l’équilibre psychique, les sommeils profond et très profond sont les plus propices à la réparation cellulaire donc à la récupération physique. Pendant l’éveil calme, qui survient entre chaque cycle, et le sommeil léger, il est optimal de se réveiller. Les cinq étapes se succèdent en cycle, plusieurs fois chaque nuit.
Vous aurez saisi l’importance de chaque phase et pour quoi on s’attache à les détecter. Savoir le nombre de cycle que vous accomplissez, leur durée, si vous ne loupez aucune étape, renseigne sur la qualité de votre sommeil et dira où il faut changer quelque chose.
Les applications offrent alors différentes actions pour améliorer vos nuits : lumière rouge et musique relaxante le soir, bleue et douce le matin pour respecter le cycle circadien (jour-nuit), matelas à température variable, inclinable de la tête aux pieds pour trouver la meilleure position, réveil en musique ou vibration commandée au moment d’une phase propice, conseils d’hygiène de vie… L’efficacité dépend de l’objet connecté et du travail derrière, mais en général, vraiment, tout est fait pour que le sommeil devienne un tiers agréable de votre vie.
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