Le drive est un mode de distribution très apprécié des Français et qui n’a pas fini de se développer. Ce moyen pratique de faire ses courses derrière son écran séduit. Si bien qu’on recense 4 025 sites de drive dans l’Hexagone, dont 500 ont été créés durant les douze derniers mois. La praticité, on adore ça. L’organisme Nielsen TradeDimensions et la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) se sont penchés sur la santé du drive, et notre agence web spécialisée dans la création de sites e-commerces s’y penche avec eux.
Un canal d’achat porteur
Parmi les grandes surfaces au top sur le drive, on trouve Intermarché, System U, Leclerc ou encore Carrefour. Et au vu des résultats que génère ce dispositif, on comprend pourquoi le monde de la grande distribution investit. En 2015, l’achat en ligne et la récupération des courses au drive était responsable de 30 % de la croissance du chiffre d’affaires des produits de grande consommation.
« Le drive représente désormais 4,5 milliards d’euros annuels, soit une part de marché de 4,3% sur l’univers hypermarchés, supermarchés, SDMP (supermarchés à dominante marques propres), drive et proximité. En 2016, nous observons toujours une progression à 2 chiffres, portée tant par le dynamisme des ouvertures que par l’ancrage du circuit dans les habitudes des consommateurs », explique Vincent Cornu, directeur distribution chez Nielsen France.
Cercle vertueux
Maintenant que les dispositifs de drive et les click & drive (voir premier article) parsèment le pays, 80 % des foyers y ont accès depuis chez eux en moins de quinze minutes. Cela, sans compter les points retrait situés sur le chemin du travail. La tentation d’éviter la cohue et le temps passé dans les supermarchés est trop forte pour y résister. Et pourquoi le ferions-nous ? Ce service est gratuit. 9 % des foyers en sont même adeptes au point d’avouer que s’il fallait payer, ils le feraient.
Notons qu’avec les click & drive judicieusement disséminés, il y a plus de points de retrait que de supermarchés. La fréquentation du dispositif par les consommateurs a grimpé d’un point depuis l’année dernière pour atteindre un foyer sur quatre. 54 % de ces foyers sont des familles – elles représentent 78 % des achats réalisés en drive – , et on remarque que lorsque les courses sont dématérialisées, la dépense est plus élevée. Elle atteint 67 euros en moyenne contre 41 euros en magasins.
Le monde du drive a de beaux jours devant lui. On peut s’attendre à ce que distributeurs et industriels effacent les dernières zones dépourvues du dispositif et planchent sérieusement sur l’amélioration de l’expérience client, notamment en bichonnant leur boutique en ligne, pour convaincre les derniers récalcitrants.