On imagine qu’ils sont rares, les individus surpris à cette annonce : Facebook pisterait abusivement les internautes. Le réseau social récolterait des informations personnelles à tour de bras sans que les utilisateurs aient bien tout compris au règlement du réseau social, et sans qu’ils puissent – de toute manière – avoir la main sur ce qu’on fait de leurs données. Chez Web Omega, ce sujet nous intéresse, notamment parce que nos spécialistes du référencement sur Google font du community management et se servent dudit réseau social. Bref. À l’agence web, on rembobine le film.
Enquête de la CNIL
En 2015, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) s’est particulièrement intéressée à Facebook. Ce dernier venait d’annoncer un changement dans sa politique d’utilisation des données. Pour la CNIL, il s’agissait de vérifier la conformité du réseau social avec la loi informatique et libertés. La Commission a ainsi noté six manquements importants. Montant de l’amende destinée à Facebook ? 150 000 euros. Bon… Bien que ce soit l’amende maximale prévue par la législation française, cela ne pèse pas lourd pour le « f » blanc sur fond bleu. Pour rappel, le chiffre d’affaires de Facebook en 2016 s’élevait à 27 638 milliards de dollars.
On nous prendrait nos infos ?
Parmi les fameux manquements au respect de la loi française, on a un premier scoop (ironie). Selon la CNIL, Facebook procéderait à une « combinaison massive des données personnelles des internautes à des fins de ciblage publicitaire ». Cette information inédite a évidemment secoué le monde du digital.
Pire (là, on est moins ironique), il se trouve que l’ami Facebook parviendrait à tracer les utilisateurs du web – y compris ceux qui n’ont pas de compte Facebook – à leur insu, sur d’autres sites. Comment ? Grâce à un cookie nommé « datr ». Il suffit que la page visitée contienne un module social, comme le célèbre «J’aime » pour que les données soient récupérées. Cette information-là, Facebook ne la fournit clairement nulle part. Elle a donc été jugée « déloyale ».
La réponse fracassante de Facebook
Le réseau social de Mark Zukerberg s’est exprimé au travers d’un communiqué et a déclaré être « respectueusement en désaccord » avec la décision de la CNIL. On a envie de dire : très bien, et ensuite ?
Ensuite, ce qui est à peu près sûr, c’est que d’autres pays vont suivre le mouvement en Europe. On pense notamment à la Belgique, aux Pays-Bas, à l’Espagne et à l’Allemagne.
Enfin, notez qu’il est possible de se défendre contre les cookies « tiers ». Mais ce paramètre ne se trouve évidemment pas dans Facebook lui-même. Il vous faut aller fouiner dans votre navigateur. Par exemple, dans Chrome et Edge, ce réglage se trouve dans les paramètres avancés. Quant à vous, utilisateurs de Firefox, sachez qu’il se trouve dans les paramètres de vie privée.
Affaire CNIL vs Facebook à suivre. Plus d’infos ? Suivez l’actualité de Web Omega via notre page Facebook ! (Cette phrase tombe à pic.)