Au cas où vous seriez passé à côté de l’info, à l’agence web, on revient dessus. À l’heure où les pontes de la langue française ont révisé et actualisé leur copie pour nourrir un peu plus les dictionnaires, les nouvelles technologies ont creusé leur sillon. Si bien qu’en 2017, on pourra sans complexe caser émoji et twittosphère au Scrabble (si vous y jouez encore !). En tout cas, dans une conversation en bon français, ils ne seront plus taxés d’éléments de jargon mais de néologismes légitimes. C’est quand même le Petit Robert et le Petit Larousse qui l’ont dit !
Robert vers les nouvelles technologies
Débarqué en librairies le 19 mai, la version 2017 du Petit Robert n’a pas eu peur de faire la part belle aux nouvelles technologies. Ce n’est pas nous, spécialistes de la rédaction web et du référencement Google, qui allons nous en plaindre. Parmi les 150 mots méticuleusement ajoutés, on trouve noms, verbes et adjectifs bien connus pour lesquels on peut désormais oublier les guillemets tels que émoji (« petite image utilisée dans un message électronique pour exprimer une émotion, représenter un personnage, une action… »), youtubeur/se (« personne qui publie ses propres vidéos sur le site Youtube ») et twittosphère, qui fait référence à la « communauté des personnes qui postent des tweets et de celles qui les lisent ».
Cette liste n’est pas exhaustive mais on trouve également l’explication du verbe geeker, et c’est assez marquant pour être souligné. Il est désormais établi que cela signifie « passer du temps sur son ordinateur » (bon, on s’en doutait, hein). Moins usité, le Petit Robert a aussi intégré le phénomène de nomophobie, qui fait référence à la « dépendance extrême au téléphone portable ».
Larousse se met au troll
De son côté, le Petit Larousse, dont 2017 est le bicentenaire du créateur – Pierre Larousse –, a notamment inclus les termes open source (logiciel ou données consultables par tous) et même troll (désigne un internaute qui interrompt un débat sur internet avec une remarque inappropriée, voire provocante). Étonnant, non ?
Pas tant que ça, à en croire le linguiste Michel Francard : « Le fait qu’il (NDLR : troll ) soit couramment utilisé sur les réseaux sociaux est la justification principale quant à l’insertion de ce mot dans le Larousse 2017. Pour enrichir un dictionnaire, il faut s’appuyer sur de nombreuses bases de données dont les réseaux sociaux. », s’est-il exprimé. Et de rappeler que troll existait déjà dans la version précédente du Petit Robert. Eh oui, les dictionnaires se copient entre eux d’une année sur l’autre pour s’assurer de rester à jour. On lance les paris sur les vocables élus l’an prochain ?
Parmi les sources : http://www.huffingtonpost.fr/2016/05/11/dictionnaire-larousse-2017-nouveaux-mots_n_9899928.html http://www.lesoir.be/1207187/article/culture/livres/2016-05-11/troll-bolos-ou-encore-zad%E2%80%A6-les-nouveaux-mots-du-larousse http://www.leparisien.fr/societe/yuzu-wrap-troll-les-nouveaux-mots-du-petit-larousse-2017-11-05-2016-5785627.php
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